LEE JIN HUN ☾ on this dark night, i wonder if perhaps it will rain

« J’ai rien à raconter dégage », voilà comme tu réponds aux gens qui te demande de raconter ta vie. Oh bien sûr tu as une histoire. Comme tout le monde. Mais toi tu t’en fiches. Ce n’est pas ton passé qui compte mais ton avenir.

Tu es né à Daegu le 15 juin 1995. C’était un jeudi. Ton enfance et ton adolescence tu les as passé dans plusieurs écoles réputées de la ville. En même temps tes parents pouvaient se le permettre. Ta mère est l’héritière d’une puissante et florissante entreprise d’import-export singapourienne, c’est d’ailleurs à Singapour que ton père, avocat, a fait sa rencontre. Ton éducation est alors très stricte et tu passes le plus clair de ton temps à réviser tes cours ou lire des livres sur de nombreux sujets. Ta rencontre avec les gangs se déroulent lors d’un voyage à Busan, tu as 18 ans. Tu te baladais la nuit dans les rues quand tu les as vu, les Night Creepers. A l’époque tu ne connaissais pas encore leur nom, mais dès que tu es rentré à ton hôtel tu as cherché à en savoir plus. Qui sont-ils ? Comment en faire partie ? Autant de questions qui menèrent à une conclusion : « Ça a l'air beaucoup plus intéressant que les études alors je veux être membre de ce gang » .

Une fois revenue à Daegu, chez tes parents. Tu leur as expliqué que tu voulais étudier à Busan, pour changer d’air et parce que les universités y étaient réputées. A force de tractation et de mensonges de ta part, ils acceptèrent. Et c’est ainsi que 3 semaines plus tard tu devenais membres des Night Creepers. Le reste est assez banal. Au bout d’un moment tu t’es rendu compte que la vie de pseudo étudiant et membre de gang c’est beaucoup de dépense mais assez peu de revenu. Logique. Et même si tes parents t’aident financièrement les armes, les livres et la bouffe ça pousse pas dans les arbres. Alors t’as cherché un job. Livreur, trop ennuyeux. Baby-sitter, trop bruyant. Caissier, trop dégradant.

C’est finalement en tombant sur une publicité dans ta boîte aux lettres que l’idée t’es venu. Tu allais devenir escort boy. Mais attention. Pas du genre à faire la potiche pour finir dans le lit d’une cliente bourrée qui ne peut pas payer. Non. Toi tu visais plutôt la haute société. Celle en mal de compagnie et qui avait besoin d’un inconnu pour les accompagner le temps d’une soirée. Le contrat est clair, les relations sexuelles c’est un supplément payant. L’avantage de ce métier c’est que tu es au courant de nombreuses choses. Les clients te font confiance, ou plutôt tu sais les mette en confiance ; leur faire croire que c’est eux qui mène la danse alors que c’est toi en réalité. Ils peuvent bien choisir les sujets de conversation qu’ils veulent, te finit toujours par dévier vers ce qui t’intéresse vraiment. Ensuite ? Et bien une fois que tu es à ton appartement tu notes tout dans des petits carnets que tu ranges bien soigneusement dans un coffre-fort. Les informations ça vaut de l’or, ça peut permettre de monter des opérations ou ça peut en annuler d’autres au dernier moment pour sauver des vies.

Ta vie est un jeu. Un jeu dangereux auquel tu es accro depuis 2 ans.