J’ai l’impression que tout autour de moi n’est pas vrai ; toutes ces personnes qui portent tant d’attention envers ma personne tandis que les musiciens discutent une dernière fois entre eux. J’essaie de me dire que cette douleur n’est pas réelle non plus ; ce serait bien si c’était vraiment le cas… J’oublie tout une fois devant mon micro et l’ébauche d’un sourire vient se loger sur mon visage. J’aime chanter, c’est comme s’il n’y avait plus de préoccupations, plus de stress, plus d’angoisse… J’ajuste distraitement mes bracelets tout en me présentant comme toujours, ma vanité ne m’a pas encore totalement dévorée et j’ai peur que des personnes ne connaissent pas mon nom. Ce serait tomber dans l’embarras.
Yerim – Bonsoir, c’est encore Yerim je dis avec un faible sourire Est-ce que vous allez bien ce soir ? J’hoche doucement la tête aux réponses positives et ajoute Très bien, ce soir, je vais interpréter une chanson un peu différente de ce que j’ai pu faire jusqu’ici alors j'espère que vous resterez jusqu'à la fin
Ma voix est légèrement enrouée alors je me penche rapidement pour attraper ma bouteille d’eau. J’essaie de faire abstraction de la douleur, et leur fait signe de démarrer pour ne pas trop m’y attarder. Là déjà je me sens mieux quand la musique démarre ;
Yerim – Me and my head high, and my tears dry…
Les musiciens qui m’accompagnent font du bon travail, je ferme mes yeux pour mieux me concentrer sur la musique ; c’est comme si elle suffisait à me faire aller mieux, que les mots à côté n’avaient pas de sens. J’ouvre doucement mes yeux, c’est déjà fini, quelques secondes s’écoulent et le silence est là alors que je regarde autour de moi. Puis les applaudissements finissent par arriver dans un bruit assourdissant. Je souris faiblement en me demandant, tout de même inquiète si je n’ai pas été trop prise par la musique. Cette pensée ne s’attarde pas trop longtemps cela dit, je remercie les spectateurs et un peu plus longtemps les musiciens avant de filer car il est déjà tard et je ne m’en rends compte que maintenant.
J’ajuste ma robe et croise mon reflet dans la glace avant de quitter les lieux ; je déteste porter autant de maquillage mais aujourd’hui c’était nécessaire. Je déteste avoir à me battre avec lui ; il me blesse plus que je ne le blesse. Je n’ai pas la force d’un homme c’est vrai, mais je ne me laisse pas faire. Personne n’a raison personne n’a tors dans cette histoire, mais pourquoi est-ce que je suis aussi en colère quand j’y repense ? Pas de réponse ; et à la sortie du bar je lève les yeux vers un visage familier, nos regards ne font que se croiser. Je détourne le regard la première et m’apprête à continuer mon chemin sans un mot. Ce n’est pas une bonne idée ; pas ce soir du moins.
Cigarette entre tes lèvres tu les regardais s'échanger quelques regards, encore des petits jeunes qui ont peur. « bordel vous allez vous décidé j'ai pas que ça à faire. » parfois tu te demandes pourquoi t'accepte les requêtes de certaines personnes de ton entourage, ils font tourner ton nom mais parfois ils te font venir de sale ksos, comme eux là. Toujours hésitant prendre ne pas prendre. Tu glisse ta main dans la poche de l'un d'eux puis attrape le fric sans rien ajouter. Leur laisser le choix ? T'étais pas venu vers eux pour repartir les mains vides après tout, puis plus tard il te remercieront pour ce petit trésor. Tu portais une nouvelle cigarette à tes lèvres alors que l'autre venait à peine d'être éclater sur le sol. Un message et tu te retrouvais à nouveau à ce bar. Seungjoon voulait à tout prix que tu te pointes, t'avais pas vraiment compris pourquoi il avait autant insister -et parfois vaut mieux pas chercher à comprendre - . Enfin arrivé devant le bar tu le vis te faire un signe, toi qui le pensais seul tu t'étais bien trompé d'ailleurs il était bien entouré, c'était sans doute pour ça qu'il voulait que tu te pointes à tout prix. « qu'est-ce t'as d'urgent alors? » rien y a juste cette meuf, il t'avait simplement sortit ça. Cette meuf ? Qu'elle meuf ? « Mais la meuf de l'autre jour mec, celle avec qui t'as eu un sale bug ou j'sais pas quoi là. » t'écrase ta cigarette sur le trottoir. « non j'vois pas. » fais pas le mec, tu vois très bien de qui il parle. D'ailleurs tu regardais autour de toi à sa recherche, mais, aucune trace d'elle. Tu voles son verre et file parlait avec l'une de ses filles qui était avec seungjoon, juste pour passer le temps, juste en attendant de finir par l'avoir dans ton champs de vision, elle doit pas être bien loin après tout.
Vos regards venaient à nouveau de se croiser et pourtant elle continuait sa route, l'air de rien. Tu la regardais partir avant de finir par arriver à sa hauteur et marcher à ses côtés. Cependant ta présence ne devait sans doute pas être la bienvenue vu que celle-ci se stoppa net. Un sourire se dessina d'ailleurs sur le coin de tes lèvres alors que tu te mis face à elle. «tu peux pas partir maintenant, la soirée commence à peine. » pour toi.
C’est l’inconnu du bar ; l’inconnu peut-être pas si inconnu que ça ; ce sont-là de stupides pensées qui vagabondent dans mon esprit. Généralement les enfants écoutent leurs parents quand ces derniers leurs interdisent de parler aux inconnus ; mais les adultes eux- les adultes ne sont pas tout le temps animé de bon sens après tout. Comme moi probablement ; si j’avais été animée de bon sens alors je ne me serais probablement pas arrêtée, j’aurais continué mon chemin, parce que c’est un inconnu. Parce qu’il est tard et que je vais avoir des ennuis d’une façon ou d’une autre, c’est comme ça. Progressivement le bruit de mes talons cesse de résonner dans cette rue, puis je lève les yeux vers lui sans pour autant soutenir son regard. J’aperçois tout de même l’ébauche d’un sourire sur ses lèvres. Un sourire auquel je demeure incapable de répondre, mon éternelle crainte toujours aussi vivante. « Pourtant, il n’a pas l’air d’être quelqu’un de mauvais » ; dans le passé ce genre de pensées m’a entraînée dans des situations que j’aurais facilement pu éviter, tout comme j’évite son regard à ce moment précis ; qui sait, peut-être que sous cet angle, cet œil au bord noir dissimulé sous cet épais maquillage n’aura l’air de rien ? Je secoue doucement la tête ;
Yerim – Je ne peux pas rester, je dis en regardant la montre à mon poignet, il est tard…
Il fait étonnamment frais ce soir, plus que je ne l’ai prévu...
Yerim - Une autre fois peut être.
C’est généralement ce que je dis aux clients qui veulent m’inviter boire un verre, d’une certaine façon, j’ai bien trop peur qu’il arrive à ce moment-là, se fasse des films comme d’habitude et vienne cogner les clients. Je déteste quand il fait ça, heureusement ce n’est encore jamais arrivé depuis que je travaille ici mais je le crains fortement, je le crains forcément.
Tu tirais sur ta cigarette la regardant, du moins t'essayais, t'essayais d'attraper à nouveau son regard. Mais la jeune fille face à toi, elle le fuyait. Le son de sa voix, un rire s'échappe de tes lèvres. « il est tard et ? Justement c'est lorsqu'il est tard que les choses les plus intéressantes se passent. » ça pouvait sonner gros pervers psychopathe, mais heureusement pour toi tu ne l'avais pas prononcé d'une de ces façons, non tu l'avais simplement sortit avec une voix légèrement amusée, elle se prend pour cendrillon ? J'veux dire au pire on s'en fout. Ton regard s'était alors reposé sur son visage, lorsqu'elle avait doucement secoué la tête pour refuser ton « invitation », t'avais pu apercevoir quelque chose qui n'était pas là, là première fois que tu l'a vu. Alors qu'elle cherchait une nouvelle porte de secours pour échapper à ta personne, tu viens alors soulever sa mèche de cheveux. « Alors t'es une meuf comme ça. » une meuf comme ça, ça pouvait en décrire des choses, pour toi ça ne voulait dire qu'une chose, une meuf comme ta mère. Ca résume beaucoup de chose non ? Sans doute que d'autres ne verraient même pas la différence après tout c'est vrai qu'elle l'avait bien camouflé, mais avec toi ce genre de camouflage ça marche pas, maman en a fait bien trop souvent pour cacher la vérité. Et là elle va seulement te sortir un truc du genre qu'est-ce que ça peut te foutre, bégayer un mensonge pour faire style, puis se casser. Tu gardes ton sourire amusé sur tes lèvres. T'avais même pas lancer ça pour la juger ou autre c'était juste un fait.
Je regrette déjà d’avoir fait des heures supplémentaires ; je remets tout en question en me disant « p’tite conne, si tu serais pas sortie aussi tard alors t’aurais pas à te justifier ». D’ailleurs pourquoi est-ce que j’ai l’impression de me justifier ? Je ne lui dois rien du tout et je ne le connais pas. Seulement quand il touche à mes cheveux, un léger sursaut anime mes épaules, je daigne lever les yeux vers lui, pour lui offrir le regard le moins accueillant qui soit, détestant qu’on touche à mes cheveux depuis toujours. J’écarte sa main presque aussitôt et me surprend à ne pas en avoir fait plus. On ne se connait pas et pourtant il me parle comme s’il me connaissait depuis toujours ;
Yerim – Je ne vois pas de quoi tu veux parler… je murmure Tu peux être un peu plus clair ? J’ajoute presque sur la défensive
Le ton est un peu perdu en début de phrase, mais je retrouve une certaine confiance rapidement. Dévisageant l’inconnu du regard, je croise alors les bras mais une voix au fond de moi me dis que je devrais partir. Puis il y a son sourire, j’aimerais qu’il disparaisse ; moi qui n’était pas sûre de détester ce sourire, c’est terrible mais maintenant j’aimerais que ça s’arrête. Je ne culpabilise pas pour autant. Ce genre de choses ne me fait pas culpabiliser, il faut plus… Beaucoup plus.
« je dois avouer que je te voyais pas comme une fille qui se laisse taper dessus. » mais bon après tu sais quoi d'elle ? Rien. Cependant on se fait toujours une image de l'iconnu ? On imagine toujours comment l'autre peut être, comment l'inconnu peut être, on se demande si l'inconnu est comme l'on se l'imagine puis lorsque l'on a la réponse, on redescend doucement. Parce que ce n'est pas ce que l'on imaginait, et à partir de cet instant on veut en savoir plus sur l'inconnu, parce que l'inconnu finit toujours pas nous intriguer., l'inconnu aujourd'hui c'était elle. Cette fille que t'as croisé tu ne sais quand, avec qui de simple regard ceux sont échangés, mais au fond c'était pas de simple regard. Non. Dans de simple regard t'as pas cette impression de déjà-vu, t'as pas cette impression de connaître la personne, un simple regard ça te marque pas comme votre échange vous à marqué, c'est con non ? Un peu ouais mais bon. Tu laisses la fumée s'échapper de tes lèvres alors que tu la regardais, elle n'avait pas vraiment appréciait que tu viennes toucher à ses cheveux, en fait elle ne devait pas t'apprécier tout court, du moins à cet instant. Parce que tu la faisais sans doute bien chier entre l'empêcher de rentrer chez elle et lui imposer des trucs pareil, mais ça aussi au pire tu t'en fous. Après tout vous n'êtes que des inconnus non ? Mais parfois on retrouve quelque chose dans l'inconnu, un truc, ce truc qui fait la différence d'autres inconnus. Avec elle tu savais que vous ne resterez pas c'est simple inconnu ; non. « et donc si tu rentres pas à l'heure ça va taper sec ? » bien trop direct, c'est vrai, mais tu ne peux t'empêcher de l'être. Parce que t'es comme ça, direct. Tu viens écraser ta cigarette contre le sol.
Mes poings se serrent et les bras toujours croisés, je n’arrive pas à détourner le regard la première. Pourquoi je suis autant en colère de l’entendre dire la vérité, pourquoi est-ce que ça m’agace déjà ? Pourtant il n’a pas tort, ces blessures ne sont pas venues se poser sur ma peau par pur hasard ; il y a une histoire derrière chaque chose après tout. Pourtant, je suis légèrement agacée, même s’il s’agit là de la vérité. Puis alors, étant douée pour mentir, un faible sourire vient tirer les commissures de mes lèvres tandis que je secoue doucement la tête comme si de rien n’était ;
Yerim – Désolée de briser toute cette rêverie mais tu ne sais pas de quoi tu parles…
Je passe une main dans mes cheveux, et ajoute ;
Yerim – C’est juste une blessure insignifiante, tout le monde se blesse après tout. Je marque une pause et ajoute alors tendant l’oreille Comment ? Des excuses ? Si tu souhaites t’excuser mais que tu n’en as pas les moyens, ce n’est pas grave je dis en haussant les épaules C’est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre…
Je sens pourtant toujours cette douleur au niveau de mon abdomen, me rappelant un coup de pied, et puis alors sa main se refermer trop fort autour de mon poignet. Je me souviens de tout et je ne perds pas de mon arrogance pour autant.
Yerim – C’est toi qui devrait te dépêcher de rentrer, les rues ne sont pas sans danger tu sais…
Et la voilà en train de déballer son mensonge, un petit mensonge elle cherche pas à approfondir comme d'autre aurait fait, le coup de la chute dans l'escalier, le coup de je me suis pris une porte et j'en passe. Elles sont belles quand elles déballent leurs mensonges, ton sourire était toujours dessiné sur tes lèvres. « que de belles paroles, mais ça marche pas vraiment avec moi, tu peux jouer la fille sûre de toi mais t'es tombé sur la mauvaise personne. » des excuses comme la sienne t'en entendait tous les jours quand t'étais gosse, parce que ta mère allait toujours trouver un truc pour défendre ton père, puis parce que devant les autres elle n'allait quand même pas dire qu'on levait la main sur elle et ses enfants, pour qui elle passerait voyons. Alors en voyant son comportement un fin rire s'échappe de tes lèvres. « ah t'es bien mignonne. Mais j'irais pas m'excuser pour un jugement faux puisque celui-ci ne l'est pas. » tu te pencha alors vers le creux de son oreille. « et on le sait tous les deux très bien. » tu te remet alors face à elle, déposant à nouveau ton regard sur l'inconnue. Une nouveau rire éclata, elle est marrante elle. «ah si tu savais. »
Maintenant, à l’heure actuelle, je ne peux pas le voir ; Maintenant c’est plus qu’une certitude. Regardez le parler avec certitude de moi comme s’il me connaissait depuis des années déjà. Incompréhensiblement moi qui m’énerve si vite, je me contente de le regarder sans dire un mot. J’hausse alors les épaules ;
Yerim – Tu penses ce qui te permet de mieux dormir la nuit, je dis avec un faible sourire.
C’est tout moi ça ; jouer le rôle de celle que je ne suis pas simplement parce que je veux avoir raison. Pourtant il est si têtu que ça m’exaspère déjà ; et soudain, tout chez lui se transforme en nuisance. C’est rapide, l’espace d’un instant ma main n’est plus sous mon contrôle. C’est une claque qui rencontre sa joue et étrangement, moi-même j’en suis surprise et je ne parviens pas à le cacher.
Yerim – Oh mon D-… Je murmure soudainement mal à l’aise, je passe ma main dans mes cheveux avant de croiser les bras E-et ça aussi tu l’avais vu venir ? Je hoche la tête Très bien, continues sur cette voie, à dire des choses à propos de personnes que tu ne connais même pas...
Je recule toutes fois d’un demi pas sans m’en rendre compte tout de suite, je suis alors si nerveuse que je parle trop. Je déteste ça d’ailleurs, et le regard posé sur son visage je ne peux m’empêcher de m’inquiéter en voyant cette marque rouge sur sa joue, mais je ne le dis pas pour autant. Cette fierté finira par creuser ma tombe.
Le son du claquement de sa main sur ta joue résonne encore légèrement dans tes oreilles, alors que tu lèves la tête pour reposer ton regard sur l'inconnue, ton sourire toujours présent. Elle était hors d'elle, tu le voyais très bien, elle n'aurait pas agit ainsi habituellement, rien qu'à voir sa réaction, elle est limite choquée de sa propre gifle. « regarde dans l'état dans lequel tu te met, c'est pas la meuf qui s'énerve parce qu'on raconte de la merde, c'est la meuf hors d'elle qui ne supporte pas d'entendre la vérité sortant de la bouche d'une personne qui la connaît pas. » tu la connais peut-être pas, oui c'est vrai, mais tu connais se ressenti, tu l'as vu tous les jours quand t'étais gosse, alors ces belles paroles elle pouvait se les garder pour l'autre inconnu du coin. Tu t'étais à nouveau penché vers elle, glissant de nouveaux mots à son oreille. « t'arrive à gifler un parfait inconnu mais t'arrive pas à te défendre devant ton copain. c'est minable. » d'ailleurs t'arrive pas à comprendre ça. Tu voulais sans doute encore plus la voir hors d'elle, tu le faisais peut-être même exprès, la rendre ainsi pour qu'elle sorte tout ce qu'elle a sortir, parce que tu le sens. Tu le vois qu'elle a trop de chose en elle, ses poings serrés, sa gifle, elle a besoin de se défouler, de tout laisser évacuer. Alors sa provoque pour aider. Elle te remerciera plus tard, si si.
Son sourire est à l’image du soleil qui semble se moquer éternellement de moi ; j’aimerais qu’il disparaisse au plus vite. C’est dérangeant d’une certaine façon de l’entendre dire la vérité… J’aimerais que ça s’arrête car je ne suis pas venue travailler avec la meilleure des formes ce soir. Cette colère qui bouillonne et qui menace de remonter à la surface n’a rien de bon du tout… Certainement pire qu’un poison. Je pose alors mon index sur mes lèvres pour lui dire de se taire. Secouant doucement ma tête je lance alors ;
Yerim – Tu parles bien trop…
Malgré tout cela ne l’empêche pas de parler ; ses paroles me renvoient à la scène et j’ai l’impression que cela ravive mes douleurs, toutes en même temps, l’espace d’un instant. Malgré tout je reviens bien assez vite et un faible sourire vient se dessiner sur mes lèvres ; un sourire dont moi seule a le secret. Malgré la douleur je me mets à marcher autour de lui ;
Yerim – Toi qui sembles mieux savoir que moi, dis-moi, qu’est-ce que c’était, hm ? Ta mère ? Non non non, ou ton père ? Généralement ce sont les pères… Il n’y avait personne pour te défendre, pas vrai ? Je marque une pause et ajoute alors appuyant doucement mon index au niveau de son torse Ton traumatisme n’est pas le mien je secoue doucement la tête Alors ne prétends pas tout savoir…
Un faible sourire s’empare mes lèvres alors que je m’écarte de quelques pas, j’incline légèrement la tête sur le côté, je sais que je dépasse les bornes à ce moment là ;
Yerim – Il la frappait aussi ? Beaucoup ? Est-ce qu’elle le laissait faire ou est-ce qu’elle mettait toutes ses chances, minablement de ton côté ? Hm ? Racontes-moi, je suis curieuse après tout.. Tu prétends savoir tellement de choses, tu dois forcément avoir de l’expérience, je n’ai pas raison ?
Tu la regardes tourner autour de toi, tout en déballant tout ce qu'elle avait à dire. Elle te renvoie la balle. Ce n'est plus elle le sujet, on est passé à toi. Mais toi, toi y a plus rien à dire. Ce monde là il est finit pour toi, il est derrière toi. T'essaie de l'effacer de tes souvenirs, même si c'est assez dur. L'inconnue a touché le mauvais point, toi t'as reçu des coups c'est vrai mais moins que ta mère, c'était pas toi qu'étais visé c'est tout le temps elle, ta pauvre mère. Toi tu recevais les coups en te mettant entre eux, pour essayer de la protéger. T'allumais une nouvelle clope posant ton dos contre le mur. Tu l'écoutais dire tout ce qu'elle avait à te dire, ton sourire toujours dessiné sur tes lèvres. « mauvaise pioches, essaie encore. » tu tirais sur ta cigarette, alors qu'elle continuait de te tourner autour toujours lancée. « arrête de te mentir à toi même après on verra. » parce qu'elle devait sans doute fermée les yeux sur les coups qu'il lui avait mit, parce qu'elle son toute comme ça limite à dire qu'elle méritait ça, que ce n'est pas la faute de l'autre mais la leur, parce que ça leur lave le cerveau et que t'en étais presque venue à détester le comportement de ta mère à cause de ça. A ta mère t'avais juste envie de lui gueuler ouvre les yeux merde, dégage d'avec lui, pourquoi tu restes avec un mec pareil, mais t'aura jamais la réponse à cette question comme à plein d'autres.
« peut-être que si je m'y connais autant c'est parce que j'aime bien lever la main sur les connes qui passent dans mon lit ? » tu l'attrapes alors par son poignet pour que celle-ci arrête de tourner en rond autour de toi, tout en laissant la fumée s'échapper de tes lèvres alors que ton sourire, lui, s'agrandissait petit à petit.
Au fur et à mesure que cette conversation s’allonge, je sens ma patience faiblir progressivement. Malgré mes intentions de bien faire et partir, sa dernière phrase me laisse perplexe et je sens mon sourire légèrement s’estomper, davantage quand il touche à mon poigner pour stopper mes pas. Distraitement, je mords légèrement ma lèvre inférieure l’air de réfléchir à quelque chose… Cependant la réalité est tout autre ; j’essaie de canaliser ma colère mais ça ne marche pas vraiment. Du moins, pas autant qu’il essaie de me faire marcher avec ces histoires de filles sur lesquelles il lève la main. Je ne suis plus sûre de quoi que ce soit à ce moment là, et la colère l’emporte finalement. Doucement, ma main occupée par la sienne vient se poser au niveau de son bras pour qu’il me lâche. Comme si je m’étais calmée l’espace d’un instant. Puis alors sans prévenir, mon pied vient frapper dans sa jambe pour lui faire perdre l’équilibre. Je me fiche bien qu’il soit à terre à ce moment-là, aucune culpabilité ne vient me troubler quand je donne des coups de pieds ou jure ;
Yerim – Espèce d’ordure ! Je dis en utilisant mon sac en bandoulière pour le frapper lorsqu’il tente de se relever Cette espèce d’ordure, je répète en frappant toujours un peu plus fort De quoi est-ce que tu te vantes ? … Hm ? …
Quand alors il tente à nouveau de se relever, de ma chaussure à talon, j’appuie au niveau de son torse et, légèrement essoufflée, je me contente de le regarder avec tout le mépris remontant à la charge. Je menace de frapper à nouveau avec mon sac et lance alors ;
Yerim – Ecoutes moi bien, la prochaine fois… La prochaine fois que tu m’adresses la paroles, je tuerais avec, tu m’entends ?
Je parle bien des talons. Je sens la douleur me lancer à nouveau dans ma jambe mais je ne bouge pas.
Yerim – Je ne suis dirigée par aucun homme ni aucune règle, et si jamais tu t’approches encore de moi, je te ferai regretter, c’est compris ?
Et partie sur cette lancée, je n'arrive pas à m'arrêter de parler... Et surtout jurer.
Et voilà, elle avait explosé. En même temps faut dire que vu ce que tu venais de lancer ça ne pouvais que la faire exploser. S'imaginer que l'inconnu face à toi et la même ordure que ton copain, ça ne peut que la rendre ainsi, mais ça prouve aussi que c'est bien une victime de toutes ces violences. T'aurais pu te lever, la stopper, la remettre à s a place, mais tu la laisse faire. Parce qu'elle a besoin d'évacué tout ça. Mais c'est triste, triste de voir que sur un parfait inconnu elle est capable d'agir ainsi mais que face à son agresseur elle ne peut rien faire. « t'as bien de la chance d'être une meuf. » tu la regardais un instant alors que t'évitais au maximum les coups qu'elle te mettait, parce que tu ne lèverais en aucun cas la main sur elle, ou sur n'importe qu'elle autre femme -sauf si demande de ton gang, mais là n'est pas la question- , à elle devoir comment elle prendra ce que tu viens de dire, elle comprendra peut-être que t'es pas l'ordure qu'elle pense que tu es. « tu te sens mieux maintenant ? » tu lui dis cela tout en te relevant maintenant correctement ton haut tout en tapotant sur tes vêtements pour enlever la poussière qui s'y étais posé. « mais c'est pas à moi qui faut dire tout ça, c'est à l'autre connard qui te fais tout ça. » tu t'étais à nouveau posé contre le mur, ton regard de nouveau posé sur cette inconnue.
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