Il est pas spécialement haineux, ni même rageux quand il joue — c'est plus le genre qui chill un max, qui se laisse porter par les personnages qu'il joue et qui préfère jouer seul qu'avec des gens dangereux.
(parce qu'il est doué, derrière son sourire d'ange // et des fois, le frapper ça les démange)
mais surtout parce qu'il a tendance à arrêter en pleine partie, peu importe qu'il soit en solo ou contre un adversaire réel ; et ça, ça passe pas avec n'importe qui. Il pourrait se laisser mourir, abandonner en laissant l'autre gagner, mais pour lui une bataille doit se gagner de façon loyale — et laisser un autre vaincre son personnage (qui souffre, il en est sûr) c'est pas respectueux, à ses yeux
son sourire s'étire encore plus quand il y pense, dans son camion — qu'il pense à aller jouer, dès qu'il fermera boutique. Quelques mots partagés avec son acolyte et un grand étirement plus tard, il ferme l'engin à clé et sautille jusqu'à la salle d'arcades, les doigts déjà tremblants d'aller martyriser des boutons sans viennent
(certains boutons vivent, ils lui parlent quand il appuie dessus)
alors il s'installe gaiement devant la première machine qui attire son œil, sort un sandwich de son sac et le dévore en observant la cérémonie d'ouverture ; un grand moment, lorsque les deux personnages vont s'affronter et qu'ils chauffent le public avec de grands gestes et de vagues paroles. Lui, il a toujours préféré jouer des filles. Peut-être parce qu'il a peur des hommes.
C'est en se perdant dans ses pensées, absorbé par l'histoire du jeu, qu'il s'en fait tirer par une large main sur son épaule ; enfin, te voilà.
« — Alors ? Encore en train de perdre ? » « — jalouse paaaas » qu'il ronronne avec son plus beau sourire, en levant les yeux vers toi.
Un adversaire de taille et un bon ami, c'est comme ça qu'il te voit — pas de souci d'éthique, de politique ou de divergence d'avis, juste des manettes et des millions de pixels.
« — Laisse faire le pro. » « — qui c'est qui t'a latté, la dernière fois ? » & vos rencontres sont toujours fortuites, jamais préméditées ; mais à chaque fois, c'est au milieu des fils et des bruitages mal faits, là où tous les inconnus deviennent de grands combattants et toutes les grandes boîtes des moyens de s'évader deux, trois, cent minutes.
« — j'suis sûr j'te détruits à daytona usa, vieux » ses crocs ressortent dans le rictus bouffi d'orgueil qu'il adore feindre, et il peut pas s'empêcher de te coller un léger coup de coude dans les côtes. « — comment tu vas, au fait ? »
le genre de routine inhabituelle ; celle qu'il préfère.
(parce qu'il est doué, derrière son sourire d'ange // et des fois, le frapper ça les démange)
mais surtout parce qu'il a tendance à arrêter en pleine partie, peu importe qu'il soit en solo ou contre un adversaire réel ; et ça, ça passe pas avec n'importe qui. Il pourrait se laisser mourir, abandonner en laissant l'autre gagner, mais pour lui une bataille doit se gagner de façon loyale — et laisser un autre vaincre son personnage (qui souffre, il en est sûr) c'est pas respectueux, à ses yeux
son sourire s'étire encore plus quand il y pense, dans son camion — qu'il pense à aller jouer, dès qu'il fermera boutique. Quelques mots partagés avec son acolyte et un grand étirement plus tard, il ferme l'engin à clé et sautille jusqu'à la salle d'arcades, les doigts déjà tremblants d'aller martyriser des boutons sans viennent
(certains boutons vivent, ils lui parlent quand il appuie dessus)
alors il s'installe gaiement devant la première machine qui attire son œil, sort un sandwich de son sac et le dévore en observant la cérémonie d'ouverture ; un grand moment, lorsque les deux personnages vont s'affronter et qu'ils chauffent le public avec de grands gestes et de vagues paroles. Lui, il a toujours préféré jouer des filles. Peut-être parce qu'il a peur des hommes.
C'est en se perdant dans ses pensées, absorbé par l'histoire du jeu, qu'il s'en fait tirer par une large main sur son épaule ; enfin, te voilà.
« — Alors ? Encore en train de perdre ? » « — jalouse paaaas » qu'il ronronne avec son plus beau sourire, en levant les yeux vers toi.
Un adversaire de taille et un bon ami, c'est comme ça qu'il te voit — pas de souci d'éthique, de politique ou de divergence d'avis, juste des manettes et des millions de pixels.
« — Laisse faire le pro. » « — qui c'est qui t'a latté, la dernière fois ? » & vos rencontres sont toujours fortuites, jamais préméditées ; mais à chaque fois, c'est au milieu des fils et des bruitages mal faits, là où tous les inconnus deviennent de grands combattants et toutes les grandes boîtes des moyens de s'évader deux, trois, cent minutes.
« — j'suis sûr j'te détruits à daytona usa, vieux » ses crocs ressortent dans le rictus bouffi d'orgueil qu'il adore feindre, et il peut pas s'empêcher de te coller un léger coup de coude dans les côtes. « — comment tu vas, au fait ? »
le genre de routine inhabituelle ; celle qu'il préfère.