the night is dark and full of love.

alerte rouge. stock de mercurochromes, de pansements et de compresses épuisé. et merde. the night is dark and full of terrors. après une escapade à la pharmacie la plus proche, je me grouille de rejoindre - à grande enjambées - le repaire de mes "futurs patients". la pharmacie la plus proche hein ? ouais nan peut-être pas. cette aprem, je passais, mais alors, vraiment par hasard devant l’hôpital de busan, quand je me suis souvenue avoir toujours en ma possession la carte d'accès à la réserve du service cardiologie. et là, pouf, comme par magie, j'ai les bras recouvert d'un carton plein d'accessoires en tout genre : seringues, pansements, médocs... et me voilà finalement dans les rues, à pied, en direction du "foyer".  je me dis sur le chemin que je ne peux pas abandonner la cargaison chez moi, le nightfall est proche, alors je décide de me rendre illico dans le repaire. pas le temps de me changer. pas le temps de niaiser. j'ouvre la porte de l'entrepôt avec mon pied à l'aide de ma dextérité légendaire. je manque de me ramasser la gueule dans le carton quand je glisse sur de la bière à peine sortie de bouteille. je regarde les deux garçons responsables de l'accident et je continue le massacre en marchant sur des bouts de verres. les deux louveteaux à l'entrée s'empressent de ramasser les éclats de la bière qu'ils venaient visiblement de faire éclater au sol. mes jolies ballerines couleur océan ressemblent désormais à des souliers collants. c'est pas grave, je marche la tête haute !  je prie pour que bora ne soit pas encore là. j'ai peur que ma tenue, un joli petit kit robe/t-shirt guimauve, peu représentatif de l'uniforme des loups, soit au goût de la belle blonde. aussi, j'entre dans mon petit qg, à moi. un petit coin caché derrière un rideau déchiré à l'autre bout de l’entrepôt. derrière le rideau, j'ai entreposé quelques outils médicaux, ma réserve personnelle et autres petits objets sans réels intérêts. un vieux lit d’hôpital, utile en cas d'urgence, me permet de soigner les éventuels blessés de retour de mission. en chassant avec violence le rideau, que dis-je, ma porte d'entrée avec mon carton dans les bras, je pousse violemment quelqu'un devant moi. la bière sur laquelle j'avais marché à l'entrée du qg collait tellement à mes chaussures que mes pieds quittèrent mes souliers avec l'impact. en deux en trois mouvement, je tombai de tout mon long sur un individu non identifié, mes chaussures toujours derrière moi, collées parterre. "OHH BON SANG !"

T’avais clairement passé une journée de merde. Tu avais été en mission alors que ta sœur n’arrêtait pas de faire sonner ton téléphone, elle devait sûrement avoir des embrouilles, mais tu ne te voyais pas renoncer à ta mission. Elle était trop importante. Même en comparaison à ta sœur ? Sérieusement Jungzer ? C’est le genre de question que tu ne te poses pas, pas de prise de tête, pas de réflexion sur tes sentiments : rien. C’est bien mieux comme ça, sentiment, c’est un mot à bannir de ton vocabulaire. Ce n’est pas ta faute, c’est la vie qui t’a rendu comme ça. Au final, tu avais fini par la rappeler quand même, pour te donner bonne conscience –on ne sait jamais- et elle n’avait pas répondu tout de suite. T’as dû attendre une bonne heure, alors que tu courrais vers le foyer où elle devait vivre encore, avant qu’elle ne t’appelle en t’insultant de tous les noms et en te disant que ce n’était plus la peine de venir. Comme d’habitude. Tout le temps la même chose, quand tu arrives pour elle, il est trop tard. Peut-être que tu devrais revoir tes priorités ? Le fait est que t’as l’impression qu’elle ne comprend rien, jamais rien. Elle ne comprend pas ton attachement aux night creepers, c’est beaucoup trop gros pour elle. La nuit était quasiment tombée quand tu reprenais le chemin du qg, tu n’avais même pas eu le temps de te remettre de ta mission, tu n’étais pas revenu indemne de ton opération « récupéré l’argent d’un deal ». Ouais en fait dans le feu de l’action, tu t’étais tellement déchainé à coup de poing sur tes ennemis que t’avais les poings en sang. Ce n’était pas un truc de ouf, la douleur était largement supportable, mais tu voulais passer bander tes mains, histoire que ça ait plus ou moins guéri pour la prochaine fois. Tu arrivais rapidement, tu saluais les membres présents avant de te rendre dans le coin infirmerie. C’était Se Na qui gérait le truc comme ça, et même si tu voulais te convaincre que ça serait préférable de ne pas la croiser, au fond de toi je sais bien que t’en mourrais d’envie. Tu n’entendais pas de bruit, soulagement ou frustration ? Tu poussais les rideaux : personne. Tu soupirais. Tu trouvais les bandages et essayas de bidouiller un truc. Ce n’était pas pratique, mais bon tu t’en sortais un peu quand même. Tu t’apprêtais à prendre le chemin inverse quand une personne te rentra dedans tout d’un coup. Elle tomba de tout son long sur toi et tu la maintenais en l’encerclant de tes bras. Elle parut tout aussi surprise que toi, ce qui te fit lâcher un rictus. « Ça va ? » Tu dis en la redressant avant de te rendre compte de qui il s’agissait : Se Na. Tes mains s’attardèrent un peu plus longtemps le long de ses bras, comme si tu ne voulais pas la lâcher, mais finalement tu le fis. « Tu t’es pas fait mal au moins ? » Bah ouais, au cas où faudrait que ce soit toi qui t’improvise docteur… Ouais, non je m’arrête.

luv: